samedi 21 juin 2008



Du Grand(t) Morrison

Si vous connaissez pas Grant Morrison, il faut vous jeter dessus, sa série dans les 90’s Les Invisibles était déjà une tuerie mêlant drogue anarchie ovnis et discours subversif. Le début des années 2000 le voie au commandes Des X-Men pour une trentenaire d’épisodes devenus légendaires tant il a rendu les X-men actuels et pessimistes et matures. Aujourd’hui il roule toujours pour une Major de l’industrie Du Comics (DC) et est en poste sur Batman. Alors pourquoi vous en parlez aujourd’hui ? Tout simplement car je viens de lire le dernier numéro de la revue Superman /Batman N° 9 et qu’à la lecture de son épisode j’ai encore pris une claque. Alors achetez le c’est 4.2 euros si vous savez pas quoi foutre dans le métro ou le RER c’est top et ça occupe bien (moi j’ai pas ce problème au fin fond de la Nièvre, y a rien de tout ça, mais je l’achète, c’est vous dire si je suis Geek)



Le numéro en question ? Batman N° 663. Il peut se lire indépendamment de tous les autres épisodes de la série. C’est encore une histoire ou Batman affronte le joker mais il ne s’agit pas cette fois d’un comics mais d’une nouvelle. Alors pourquoi j’ai aimé, ben parce que cette nouvelle, elle est trop Goth-punk, trop sombre, trop violente, trop glauque avec de nombreuses références à la musique, à la folie aux drogues. Une vraie écriture dégueulasse comme il en faut pour poser une ambiance Batman fin de siècle. Le tout est superbement illustré par John van Fleet

Allez je vous balance le lien qui vous montre les première pages en VO sur le site de DC

http://www.dccomics.com/media/excerpts/6220_x.pdf

dimanche 15 juin 2008

HAPPY END : Georges Aperghis // Ensemble Ictus // Hans Op de Beeck

Samedi 14 juin - Cité de la Musique

Ça faisait plusieurs mois que je m'étais résolu à aller voir cette adaptation du Petit Poucet, composée par Aperghis et interprétée par les jeunes et vaillants Belges d'Ictus (enfin jeunes et vaillants pour un ensemble de contemporain... c'est pas non plus des punks).
Déjà en 2006, j'avais récupéré le cd de "Avis de Tempête", un bel exemple de cut-up électronique et de chaos instrumental. Depuis ça, je m'étais fait la représentation mentale d'un compositeur super-de-son-temps-qui-a-l'âge-de-ma-mère, et était à l'affut d'une représentation pas trop loin de chez moi. Dernièrement, j'avais bien eu écho d'un truc d'Aperghis, auquel participait Jean-Christophe Feldhandler (Dieu de la guitare préparée et de la baguette chinoise), mais c'était plus dans les environs de Strasbourg si mes souvenirs sont bons.



Bref, rentrons dans le vif du sujet car tout le monde s'emmerde...
Pour faire les choses bien on commence par arriver 10 minutes en retard, et ouais, mes souvenirs de chargé de communication dans le milieu mentionnaient un "quart d'heure rémois", mais c'est sûrement parce que les concerts avaient lieu à Reims...
On a plus le droit aux places centrales, mais au balcon foireux généralement réservé aux étudiants avides de découvrir des chefs d'œuvres en live, en tête à tête avec un poteau. Du même coup, exit l'octophonie et toute la finesse de la diff' assurée par Sébastien Roux... dommage.



Pour être poli, on refile un pourliche au type qui nous a placé, mais visiblement c'est pas l'usage et il nous regarde bizarre... nous on voulait bien faire, c'est pas pour la jouer on habite à Montmartre. Une fille nous enjoint ensuite d'aller nous coller un peu plus au fond de la galerie. On lui donne rien et du coup elle à l'air vexée... les pourboires, ce genre de trucs, c'est comme les vernissages, j'y arriverai probablement jamais.



Donc on s'assied, on regarde et on écoute... niveau visuel, un écran gigantesque semble bloquer depuis 10 minutes sur la même image. On est loin des habituels mixs épileptiques de Vj's des caves de la capitales. Côté instrumental, je note quand-même que les percussionnistes jouent des partitions de frottement de tables, rien que de très habituels dans le milieu contemporain, mais j'avoue que ça m'apparait bien incongru et peu justifié. Pour ce qui est de l'électroacoustique, ça module des voix en trois langues, d'aigu à grave, avec l'habituelle cohorte de filtres, le tout sans doute sous MaxMsp.
Et, comme souvent, le résultat s'apparente à du Aphex Twin / Daft Punk / Sauf que personne danse...



Mauvaise entrée en matière donc, mais, petit à petit, le conte se délie, l'écran s'anime, les arrangements s'arrangent et le tout prend forme ("fait sens", comme on dit dans le milieu). Je vous épargne les considérations philosophiques, qui finiraient d'appesantir mon propos, mais vers la fin, j'en suis quasiment à trouver ça génial.
Là, les lumières se rallument, on applaudit une heure et on quitte la salle.

21h15
Dehors, il fait jour, pour un long moment encore.
Et voilà, 17 euros de consumés.
Bon, on va pas faire les raboins, c'était quand même pas mal.
Simplement, la prochaine fois, on essaiera d'arriver à l'heure...

mercredi 11 juin 2008

Qu’est-ce que tu ferais pour 12,50 euros connard ?

Rap stories

L’autre matin j’ai chopé le dernier livre de Cachin paru chez Denoël extrême à 12,50 au lieu de 25 (bon ma vie ne vous intéresse pas mais c’est pour vous dire que même ça c’était trop cher). Une occaz un autre type avant moi avait du être déçu.

J’aurais du m’y attendre, la collection Denoel extrême c’est à ou sévissent manœuvre, Eudeline et consort, alors évidement un pote à eux…en plus préfacé par Diam’s

Le marché du livre de rock critique se développe depuis 2 ans en France, que ces mecs se la jouent gravent (ils se prennent tous pour des clones de Lester bangs), mais en même temps, je suis responsable puisque je lis en commente chacune de leurs minables lignes et que souvent j’achète leur livres !

Faut dire que le dernier bouquin que j’avais lu sur le rap était excellent (Gangsta Rap de P.Evil) alors j’ai cru que j’allais y prendre le même plaisir. Bon le Cachin en même temps je le connais pas trop j’ai jamais regardé rapline l’émission mythique des 90’s (j’avais pas la 6 à l’époque). Allez une petite vidéo pour vous présenter le personnage




Oui mais alors ce livre c’est quoi ? Une succession d’articles tirés des différents magazines auxquels il collabore, c’est dire, ce mec pense que sa prose vaut un livre. Bon j’avoue que certains interview ou reportage sont intéressants (Wu tang, Method man, Géopolitique rapologique…) mais d’autre tendent à faire de l’auteur un véritable Malraux des temps moderne (voire son histoire en Jamaïque). Le style n’est pas super, enfin c’est pas ce qu’on attend et la plupart des pages sont en fait des conversations alors c’est vrai que si le rappeur ne sait pas parler…

Le plus décevant c’est que je l’avais acheté pour la partie consacrés au rappeurs français et la, on voit vraiment le niveau de la culture hip hop en France (Diam’s, Booba, Sinik, Mc Jean Gab1). Bon ceux-là ça vaut pas la peine de les écouter mais les autres ça vaut pas la peine de les lire à part peut être NTM. Et puis cerise sur le gâteau il y a des articles qui n’ont rien à foutre la dedans : Pierpoljak, Dalida , Sardou, Dutronc ! On croit même rêver en fait sous couvert de nous vendre un livre sur le rap on nous vend ce que les éditeurs voient comme les meilleurs papier de Cachin.

Résultat : je crois qu’un autre type va pouvoir l’acheter pour 12,50

Better dead than red

Ou Indy va choper le cancer


Moi ce que je préfère dans Indy c’est les nazis. Mais pour ce 4° opus je devrais me contenter des cocos. Remarque y sont pas mal et puis grâce à eux on apprend qu’Indy vote républicain ( « votez Eisenhower » qu’il dit), la fin d’un mythe, plus que le fait qu’il devienne père.

Tout commence dans une base secrète, un truc classique pour les grands de ce monde, pas de chance c’est le jour ou il y a un essai nucléaire. En vrac Indy est trahi et Boom à quelques mètre de l’explosion notre Indy s’en sort grâce à un frigo, bon moi je sais pas, mais j’ai surtout pensé aux victimes non immédiate d’Hiroshima et j’ai peur pour le futur de mon héros préféré : il faut nous rendre à l’évidence, Indy s’est fait irradier et va choper le crabe


Heureusement il s’en sort et cela s’enchaîne sur un course poursuite entre lui, qui a été renvoyé de sa fac (le Fbi le soupçonne d’être un coco, vu que son pote celui qui l’a trahi en est un) -oui le Maccarthysme c’est compliqué- et des horrible hommes en noir ( non pas la gestapo je vous dis le KGB) .Horrible réalité pour ce pauvre Indy traqué par ces salauds de rouges et ces bâtards de capitalistes. Course poursuite effrénée au milieu d’une manif anti coco avec une banderole qui m’a fait tellement marrer que je l’ai reprise pour le titre de cette chronique.



Indy va rencontrer un blouson noir (un loubard comme on les appelait dans les 80 ‘s et les albums de Margerin) qui va être introduit comme un pâle copie de Marlon Brando dans l’équipée sauvage. C’est tout le problème de cet Indy qui globalement respecte plutôt bien le cahier des charges mais ces clins d’œil un peu lourds et quelques petits autre plans viennent gâcher l’ensemble

En fait SCOOP, c’est le fils d’Indy et de Marion (la nana qu’il est allé cherché au Tibet dans les aventuriers de l’arche perdue). Cette idée me partage véritablement, autant elle permet d’introduire quelques répliques salées, autant, le personnage n’est pas suffisamment charismatique face à H. Ford ou son S Connery, on a du mal à croire que c’est la même famille.


Les courses poursuites sont un peu longues et les pièces trop nombreux, mais il faut penser à vendre des jeux vidéo après la sortie du film (ça a marché je me suis mis à Indiana Jones : Lego). La fin est invraisemblable pour un Indy, un trésor classique aurait suffit…

Voilà, encore une chronique mainstream pour emmerder mes collaborateurs

lundi 9 juin 2008

Nude // Radiohead Remix




Big Ideas (don't get any) from James Houston on Vimeo.

Il y a quelques semaines, Radiohead proposaient de remixer un leur titre "Nude", de l'album 'in RainBows. James Houston, étudiant à Glasgow tente sa chance en assemblant des sons de grands parents d'ordinateurs, pour son projet de fin d'études....

Du coup il a été un peu à la bourre pour la dead line du concours mais a eu le temps de faire une belle belle belle vidéo.

j'éspère qu'il a eu une bonne note...

mardi 3 juin 2008

Scandaleux Skarekrows

Ce soir là au Scébar de Dijon, on aurait pu se croire au CBGB de New-York.
Une fois encore, Michel, DaveDevil, Blondo et Vinz ont su appliquer méthodiquement par trois fois une recette psycho vraiment sensass' (putain quand j'écris comme ça j'ai l'impression d'être dans un vieux numéro du RockEtFolk... ou dans un nouveau d'ailleurs). Du garage brut de décoffrage, joué pied au plancher-et-autre-platitude-rock-n-roll j'en écrirais encore des cercueils entier mais voilà...



Bien sûr les Skarekrows maîtrisent leur affaire : ils sont tatoués, boivent des cannettes, le cas échéant ils peuvent dire des gros mots sur commande. L'un est un ex ASTRO ZOMBIES, l'autre un ex PSYCHOTIC REACTIONS, un autre encore un ex autre chose...

Mais bref, chez les Skarekrows, la vraie valeur ajoutée, celle qui est à vendre tous les soirs, c'est quand même MICHEL, autrement dit EL GLOBUL, autrement dit L'INSPECTEUR qui dans un moyen métrage interactif s'écriait il y a quelques années "Ha mais Wilson, d'où peuvent bien provenir de telles ondes ??!".

Photobucket

Lorsqu'il apparaît sur scène en petite tenue léopard, c'est la cohue, le public "swingue sur son paddock" en hurlant "oh yeah baby yeah !"

Trêve de paroles, la preuve par l'image (ah si Lester Bangs pouvait voir ça) :

Sturetevant au Consortium

STURETEVANT au Consortium se révèle une expo hermétique et plutôt lassante... questionnement de l'autonomie de l'art... courant appropriationniste 80's-sauf-que-non, c'est bien plus que ça, Foucault, Deleuze, Ploum Ploum Ploum...
En tous les cas, nous on a bien du mal à s'approprier quoique ce soit.
Sans aller jusqu'à dire qu'on s'emmerde ferme, on est pas non plus transporté/fasciné/choqué/questionné (rayer la mention inutile).
Je reste dubitatif devant une installation sublimant des performances de Mc-carthy, vues par le prisme d'une séries de télés, ou je sais pas quoi.



Un peu plus loin, une des œuvre reprend à son compte en "version voyeurisme" les preceptes qui ont aboutis le cinéma (comme c'est joliment dit, comme j'aime à me lire...).

Enfin voilà, moi et le panda qui m'accompagne, on finit par faire les cons dans des grandes pièces toutes blanches, l'espace de la monstration constituant pour Lethal l'attrait principal de tout lieu d'exposition.

Plus que la scénographie ou l'œuvre elle-même, Lethal aime par ses clichés révéler l'espace qui habituellement s'efface devant l'Art. Il lui restitue toute sa substance dans un traité intello-situ, pour l'instant non-intitulé et toujours remis à plus tard.



Bref, le tourisme artistique, des fois ça marche, des fois ça lasse.
Heureusement le soir même, les Skarekrows nous offre de quoi nous rattraper, dans un registre nettement moins cérébral toutefois.
Mais laissons ça c'est pour un prochain billet, ou Lethal vous prouve, images strip-tease à l'appui (au sens pas très propre comme au sens figuré), que Dijon a définitivement sa place sur la carte mondiale du Rock n' Roll, mais pas grâce à Damien Saez.

lundi 2 juin 2008

Hero or nothing

Avec "Hero or nothing", Art n'you réconcilie l'Artiste et le Geek, la Galerie et le Comics, Lethal et Octobrun's...

A découvrir jusqu'au 21 juin
14, rue Richer Ville : Paris 75009 Métro : Cadet, Bonne-Nouvelle
On verra ce qu'on trouvera... peut-être juste ces types rasés ou ce gros clône de Thurston Moore, qu'on croise dans cette vidéo :