dimanche 27 avril 2008

Supermurgeman contre la menace communiste

Supermurgeman avait tout pour me plaire, une parodie de comics au titre racoleur, en ce qui me concerne, et un titre d’album avait surtout retenu mon attention, « la menace communiste ».

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La couverture est mortelle, des tonnes des zombies avec l’étoile rouge s’attaquant au héros. Alcool, déconne et politique bon programme. Le scénario inexistant n’est même pas le problème, car il n’est que prétexte.

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Le personnage en lui-même est assez cool, il doit picoler pour avoir ses pouvoirs (en l’occurrence ne pas sentir les coup et vomir sur ses ennemis, Yeah !).
Le réel problème de la série est le contexte, Supermurgeman n’est pas un Clark Kent trash, pas plus qu’un Peter Parker accro au comptoir, c’est simplement un sous-tarzan sur une île du pacifique sud.

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Moi qui le voyais déjà, dégommer les services d’ordre dans les manifs de gauchistes et déjouer les sinistres complots d’Arlette et d’Olivier pour prendre le pouvoir, voilà que je dois me taper une histoire de guignols cubains qui veulent prendre le contrôle de île où on ne trouve que de paisibles ruraux et des cocotiers. Au fil des pages, Supermurgeman, aidé des quelques amis, va devoir affronter sa fiancée devenue féministe endiablée, dialoguer avec un sorcier qui va réveiller des zombies cocos, lutter contre son ennemi « etronman » (tout un programme, surtout si on se rappelle comment supermurgeman se débarrasse de ses ennemis…), tout cela pour aboutir à une révolution capitaliste.
L’aide de Roberta love love (un vieille pute en léopard rose) ne lui sera pas de trop pour régler ses problème sentimentaux. Le tout a un petit coté bill baroud mal fini, on s’ennuie un peu dans ce conte absurde. Des entractes apportent quelques gags plus ou moins bons mais qui font apparaître les véritables méchants, d’une manière assez cinématographique qui rappelle James Bond.

Dans ce bric à brac quelques phrases ont fait mon bonheur :

« je ne laisserai ni les cafards ni les communistes envahir notre planète »,
« des communistes, ils ont pas disparus ? ».
Mais dans l’ensemble le potentiel d’un tel ennemi n’a pas été suffisamment exploitée.

La véritable bonne idée est l’apparition d’un « Che » embourgeoisé si ce n’est peoplisé (???), qui ne croit plus à la révolution mais aux gonzesses en bikini et au champagne (le communisme pop , y a que ça de vrai !).
On reconnaîtra dans la planche 36 un hommage au « Tintin chez les soviets » (mon préféré !) d’Hergé sauf que cette fois ce sont les capitalistes qui jettent les gosses hors de la file d’attente ou qui font « respecter les règles de la démocratie ».

Alors faut-il y voir un message crypto-coco, en fait un bras d’honneur à Hergé, cet ami du fascisme, sans aucune doute, c’est donc que la menace communiste est bien vivante, mais qu’elle est vendu par Dargaud donc on a la bonne conscience avec nous.

B. le geek masqué

mercredi 23 avril 2008

Des jeunes gens mödernes chez Agnès la Böurgoise

Post-punk, Cold-wave et culture Novo en France 1978-1983




Allez celle-là je vous la fait en poème :

Vous qui n'êtes pas blasés par les minauderies minables de vieux connards en costards noirs,

Venez voir les images de jeunesse de l'élite très catégorique et déjà très cadavérique que composent les sordides "gens mödernes" qui sur la tête de leur mère jurent devant lucifer être les 1ers post-punk du Paris très moisi des années quatre vingt (suivez mon regard).

Voir les raclures no futur qui rodaient au radar dans des bars-à-boire sans savoir que plus tard elles se drogueraient sans frais dans des galeries d'art comme celle de Madame B.

Admirer lio, daho, un chichin pré-facho, j'en passe et des bien pires, en un mot comme en quatre vingt huit on a jamais que les stars qu'on mérite...

En bref et pour faire court, rejoignez Lethal vite, il irait bien samedi critiquer avec vous et qui sait, soyons fou, si y faut ce sera bien.

Les dinosaures


Bon je sais pas trop mais je crois que je vais aller voir les viocs au cinéma...
Avec un peu de chance on en voit un mourir sur scène...
Peut-être même avec une noix de coco impliquée dans le processus...
Ou juste de la coco tout court...

Peut-être qu'en vieillissant je me transforme en Philippe Manœuvre...
Peut-être que je vais prendre un abonnement à Rock et Folk...

Ou peut-être que quand même sûrement pas
Bref y'en a que ça intéresserait ? Vendredi soir ? Au mk2 ?
Parlez plus fort j'entends plus rien (c'est pas le volume des enceintes c'est mon sonotone).

vendredi 11 avril 2008

GELITIN : une belle merde au Musée d’Art Moderne

Voilà c’est fait et j’en suis pas peu fier, j’ai mis les pieds dans un Musée, et pas des moindres : le Musée d’Art Moderne (MAM pour les intimes, comme Michelle Alliot Marie, quoiqu’un peu différent en fait…).

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Alors voilà on rentre et tout ça - je passe les détails (billet coupe-file gratuit pour moi, place payée en bonne et due forme pour mon acolyte merde-ça-y’est-j’ai-dit-les-détails-attendez-partez-pas…).

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Donc en bref le collectif autrichien (quel beau peuple) y fait acte de monstration (puisque c’est comme ça qu’on dit) d’un travail protéiforme (ça aussi ça marche bien). Et l’ARC (acronyme dont j’ignore le sens, cherchez sur google, vous mourrez moins con que moi ) nous qualifie donc l’affaire de « véritable événement » avec son lot d’« énergie participative » pour une œuvre « affranchie de toutes contraintes », bref, « le plaisir de l’art et de l’absolue liberté ».

Plaisir et liberté, deux sujets qui taraudent en effet Gelitin, collectif d’artistes bien dégénérés de la patrie du pourtant bien fasciste Jorg Haïder.

Au fil de notre progression (on pourrait aussi dire « régression »), nous découvrons avec horreur :
- la « pyramide humaine », poème de Karl Holmquist réécrit à l’aide d’un alphabet d’étrons photographiés puis assemblés sur tout un mur.
- Une orgie d’animaux (éléphants et girafes surtout) qui s'entubent dans des fresques du (pas vraiment) meilleur goût.
- Une accumulation furieuse d’organes et d’orifices interpénétrés, compilés dans des mélanges collages/pâte fimo d’un art brut assez hard-crade.
- Un gigantesque pied fait de croûtes de fromage en décomposition, et qui diffuse dans toute la pièce (il ne fait pas toujours bon être gardien au M.A.M.).




La liste est évidemment non exhaustive (il y a aussi de la peluche mutante recousue et de la destruction massive de placo…), l’expo comptant près de mille œuvres participant toutes d’un même élan d’absolu à la reconstitution des espaces du Musée du Louvre. Et de fait, rétroactivement, on replace la pinacothèque, le mur de hiéroglyphe, la Joconde, la librairie, les vestiaires, les gogues…



VERDICT :
J’ai pas vomi (mais vers la fin ça devenait limite).
Les types de Gelitin ont des sacrés paquets quand même.
Faut que je retourne au Louvre.
La rétrospective Sodome&Mogore au Musée d’Orsay, c’est pour bientôt.

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