jeudi 28 mai 2009

Pour parler de l'overground: Eminem et Manson


Fallait il critiquer leurs nouveaux albums? N'ont-ils pas déjà tout dit dans leurs œuvres à leur apogée? Lethal journal est il obliger de faire des chroniques de pop commerciale pour survivre ? Pourquoi ça et pas le salon du chiot à Nevers ? N'empêche j'étais intrigué par le travail de Dre qui a produit l'album de celui qui joue au teenager le plus riche, con et scandaleux de la planète ( j'ai bien dit jouer on est clair). Quant à Manson j'ai plus jeune détesté son style, sa musique, mais avec l'âge ( étonnant cette faculté d'écouter à un age mur de la musique faite pour les ados...), je commence à percevoir l'intérêt de ce Bowie métaleux. En tous les cas les 2 artistes qui font bander les jeunes de 15 à 20 ans quand ils sont blancs, riches et neurasthéniques viennent de sortir leur 2 albums à 1 semaine d'intervalle

Cela fait donc une petite semaine que je me ballade un peu partout avec un K7 d'Eminem dans l'autoradio. Les premières écoutes sont détestables, un flow monotone et un usage du vocoder insupportable (on sait au moins maintenant où Orelsan puise ses influences: dans le pire d'Eminem), les paroles je capte pas au début donc...Et puis on commence à aimer certains passages on se dit que oui derrière les chansons pop calibrés pour la FM il reste quelque chose du petit génie de Détroit ( déjà vu passe relativement bien, celle avec Dre aussi)... et puis on a le malheur de remettre un titre de 1999 et là c'est la claque totale, on a envie de jeter le dernier album à la poubelle, on se sent honteux d'écouter la même musique que Dylan Dubois sur sa mobylette... Pour provoquer Eminem n'a plus grand chose alors il se coule dans ce qu'il a de mieux à faire, un sérial Killer, un cinglé, un fou, histoire de toucher son public qui a pour tout passe temps, dans cette classe moyenne blanche qui s'ennuie, le cinéma d'horreur, et finalement le mieux serait pour nous que Mike Myers lui épargne son prochain album... Le dernier titre , "Underground"( il ose quand même) est véritablement tout ce que je déteste dans le Rap actuel, instru épique et puissante, rythmes martiaux déjà entendus partout, déjà vendus pour le prochain Fast and Furious .




Et si on parlait de l'Alien qui fait peur à ma mère et qui fait baver les ados qui le trouvent trop COoooooool ( car justement il fait peur à leurs parents). A la première écoute c'est toujours aussi efficace. Même genre de rythmique, même voix d'outre-tombe, à la différence de l'album chroniqué plus haut, la prod ici n'a guère évolué. Un bien? un mal? A la limite je préfère quelqu'un qui n'invente pas quelque chose de nouveau à chaque fois mais qui le fait relativement bien, à un type qui cherche à faire évoluer son style avec la demande du public. D'après ce que j'ai lu Manson est heureux en ce moment et donc cet album n'est pas triste, (merde que vont faire nos ados qui se taillent les veines?), vu que comme je le disais plus haut je comprends pas les paroles, ça n'a guère d'importance et l'ambiance reste fondamentalement métal.

On parle tout de même d'Apocalypse partout ça rassurera les goths pré-pubères qui veulent que le monde brule joyeusement. Les ballades sont nombreuses car on le sait, les métalleux ils s'y connaissent. Autant j'ai aimé la première "Four rusted horses" , autant je n'aime pas "running to the edge of the world", il aurait voulu faire une compo à la Bowie d'après wiki, mais moi je trouve que ça pue plutôt la ballade heavy FM 80's ( genre Scorpion). De cinéma d'horreur il est aussi question dans "i want ot kill you," il va vraiment falloir qu'ils se renouvellent ces provocateurs professionnels, bon le titre fait 9 mn sans doute voulait il égaler le rêve morbide de the end ou en tous les cas de prétendre à un titre rock qui restera dans les annales., pour moi trop monotone pour être vraiment oppressant.

Vous êtes prévenus

lundi 25 mai 2009

Fanboys, si Geek tu n'es, passe ton chemin





Comédie de geek pour les geeks, road movie pour teenager, film lourd et gras, oui tout cela est possible dans une seule et même bobine...En 1998, 4 amis, dont un a le cancer partent cambrioler le ranch de Lucas pour voir le prémontage de l'épisode 1...Ils affrontent des trekkies ( fan de star treks) car "Han Solo n'est pas une petite salope", ont des T shirts qui font mourir d'envie Octobrun's (celui des X men qu'on voit dans le trailer est top), ont des surnoms débiles ( le type à lunettes est surnommé Windows !), font peur à tout le monde déguisés en stormtroopers.



Vous ne rirez pas si vous ne connaissez pas par cœur Star wars, succession de private jokes, pas drôles pour les non-initiés. Le film reprend les scènes de l'épisode IV ( la cantina en bar gay, le ranch de Lucas qui est en fait l'étoile de la mort, vide ordure compris, le rôle de Zoé qui rappelle Leia, les poursuites avec les flics qui rappellent celles avec les impériaux...)
Au final assis dans le cinéma quelques secondes avant le début de l'épisode 1 , ils se demandent : "Et si c'était un mauvais film?" . Il est quand même pas si con le fanboy!



Avis aux amateurs, mais je le répète c'est du Lourd...(enfin si vous aimez Apatow ça ira)

Sixt en force

T'as vu dans le même genre y'a "Snakeeyes" paye ton gangsta du 74 et j'en pose une pour Nachin...

Sixt-fer-a-chevaaaaalll gros !
(Aïe aïe aïe pffff ouh la la)

Copinage

Si vous êtes en Cote d'or ce WE, il y a Bourgui down production en concert à Beaune le Samedi 30 mai.







L'équipe de Lethal journal n'y sera pas car on sera occupé avec des "Magnum mais pas des 3.5.7", on est déçu mais on les reverra au sommet de la gloire. Octo recommande 21 Ciktriss sur

http://www.myspace.com/bourguidownprod

samedi 23 mai 2009

La force de l'art 02 @ grand palais

L'autre jour, nous avions décidé, dans un élan de masochisme non feint, de nous rendre au grand palais un samedi après-midi.
Eul' Jean-Gui était avec moi, et, face à l'affluence d'adorateurs pop pour l'expo de Warhol (et ouais en 2009 les connards se précipitent
encore pour voir en peinture les boîtes de conserve qu'ils ont dans leur frigo), nous décidions de nous rapatrier sur une expo
novatrice et pas chère au grand palais : "La force de l'art".
Comme disait Brigitte Fontaine : "Il n'y a rien que j'aime dans son œuvre. Warhol ne représente rien pour moi aujourd’hui" (ha ha j'ai au moins un point en commun avec elle alors).

Ah, on allait voir ce qu'on allait voir, la crème de la création plastique française et tout, sélectionnée par trois commissaires
moustachus (ou pas).



En bref, des trucs pas mal et des trucs foireux, qui tous firent dire à Jean-Gui qu'il fallait pendre les artistes parasites, ceux dont le principal savoir faire serait le développement d'un argumentaire fumeux. Mais ne rentrons pas dans le débat du pour-ou-contre-l'art-conceptuel, que je préfère réserver aux fin de soirées avinées, aux côtés d'autres sujets non moins relous.



Moi, en partant, j'étais content d'avoir vu des machins colorés, de matières diverses et variées, porteurs de concepts auxquels on adhère ou pas mais finalement pour 5 euros on s'en fout.

Surtout, on a eu droit (pour une fois) à des œuvres qui respirent, et pas à un amas de trucs qui se court-circuitent comme on en trouve dans 99% des expos. Et cela grâce à la "Géologie blanche", structure de l'architecte suisse Philippe Rahm délimitant des espaces dans le trop Grand Palais. Non pas que ce soit là une première mondiale (les frères Berger, par exemple, s'y sont déjà essayé avec succès), mais quand même, quel beau "dispositif de contemplation", comme diraient Claire Moulène, Judicaël Lavrador et Jean-Max Colard qui ont du s'y mettre à trois pour pondre le 1er article correct des inrocks depuis longtemps (White Spirit, dans le numéro du 5 mai).



L'article en question interrogeait assez justement les limites de cette plate-forme qui isole les œuvres, empêche d'établir des correspondances, et, finalement, reflète un manque de cohérence global dans les choix des curateurs (pour résumer, on voit les œuvres, mais pas l'exposition). Pour ma part, je préfère ça à l'expo dada à beaubourg, typique du modèle "salut je suis commissaire, donc finalement chuis un peu artiste, j'me fais mon expo avec les œuvres des autres, ça m'fait plaisir et tant pis si le public capte rien".



Enfin pour finir, la Force de l'art 02, c'était aussi un jeu concours déployé sur dailymotion, avec au final 800 participants qui ont pris de leur temps pour créer une vidéo originale, le plus créatif se voyant exposé au Grandpal' (ouais on pourrait
dire que c'est comme ça qu'il faut l'appeler quand on est hip !). Je ne relaierai pas ici la vidéo gagnante car elle m'emmerde. Voici en revanche un aperçu de ce qui a pu se faire. Pour le reste je vous renvoie à la page dédiée.

Voilà, encore désolé pour le contenu un peu "casse-rouleau" de ce post, mais c'est qu'on rigole pas tout les jours dans l'art contemporain.
Allez, "bisous".
++
Lethal

dimanche 17 mai 2009

Où l'on apprend qu'Octobrun's feuillette le Figaro et qu'il deteste P.Manoeuvre...

N'allez pas croire que je suis abonné mais bon vous connaissez l'histoire, on a tous quelque part un membre de la famille qui est abonné à une feuille de choux de droite!

Alors voilà j'ai pas pu résister à vous chroniquer cette page qui résume à elle seule le problème des rock-critiques en France : le réseau fermé et la toute puissance, le monopole sur ce champs culturel. N.Ungemuth qui interview Manoeuvre, pourquoi pas Lethal qui interview Octobrun's ou Octobrun's qui interroge Lethal!

On présente donc le bonhomme comme le type qui a fait rentrer le rock à la nouvelle Star, comme si cela avait révolutionné l'émission...On apprend que la dernière fois qu'il a pleuré c'est à la mort de Morisson, le pauvre petit...Qu'il est un peu Geek, il regarde Lost (mais qui n'est pas un peu Geek aujourd'hui)... qu'il classe ses disques par ordre alphabétique...Des trucs super intéressants en fait...Pour la forme le seul bon mot est qu'il y a de la gauche en lui grâce à Lennon, au MC5 et qu'il y a de la droite avec Motörhead et Lyndyrd Skynyrd.

Sur ce, je vous laisse écouter vos disques de Babyrock que ce Monsieur a réussi à imposer au marché français.

samedi 16 mai 2009

1985, la madeleine du Geek

Cela faisait longtemps que je n'avais chroniqué de comics, il y a eu ces derniers temps de bonnes choses mais rien qui me scotchait vraiment, puis est arrivé ce mois-ci et ce matin dans ma boite aux lettres, le dernier M.Millar, un scénariste que j'adore, fils spirituel d'Alan Moore. Son titre :1985. Le graphisme est soigné, les références nombreuses et savoureuses ( vous apprécierez d'autant plus cette mini-série si les guerres secrètes vous disent quelque chose, si vous saviez qu'avant Venom, Spidey avait un costume noir, si vous aviez dejà des jeux piratés à cette époque). Le pitch ? nous sommes dans notre monde, le vrai, et un gosse est fan de comics, il peut pas tout se payer, surtout pas les anciens numéros, car ils coûtent chers, son père est un looser lui aussi fan mais il vit avec son beau père, un nouveau riche reaganien et sa mère, qui lui répète sans cesse qu'il faut arrêter les comics sinon il deviendra comme son père. Bientôt il commence à voir des super-vilains un peu partout...

Je vais pas plus loin mais franchement ce comics est à un prix décent (12euros) et on a autre chose que le dernier cycle moisi d'heroic-fantasy à la française...

samedi 2 mai 2009

Sgt Kabukiman @ la Vapeur ( Dijon)

Le Z c'est pas un truc pour les intellos qui fréquentent l'eldo, le Z ça sue le rock, rien de tel donc qu'une salle de concert pour en zieuter de temps à autre. La vapeur a eu la bonne idée d'avoir mis en place une fois par mois une séance gratuite de cinéma Z, Vous la trouvez dans le programme sous l'intitulé de "Cinématek", vous y profiterez d'agréables chaises longues pour vous délecter de cet étrange cinéma. Quand on sait qu'à Panam la cinémathèque française en projette 2 fois par mois, y'a pas à être honteux.



Le film en question est un film de 1990 produit par Troma et réalisé par les 2 patrons de la boîte, Michael Herz et Lloyd Kaufman. Troma, reputée pour son mauvais goût ( Class of nuke them high, Monster in the closet, Cannibal the musical), signe ici un film d'assez bonne facture et parodie le genre du film super héroique avant son apogée actuelle. Les collants bleu électrique laisse la place au peignoir jaune canari du héros, flic paumé qui est investi par un esprit ancestral japonais. Film humoristique sympathique, il souffre de quelques longeurs, mais vous ne pourrez pas ne pas éclater de rire...

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