jeudi 23 avril 2009

Bon anniversaire Octobruns

Toute l'équipe du Lethal Journal s'associe pour souhaiter un excellent anniversaire à son guide spirituel, leader charismatique, petit père du peuple (...) j'ai nommé Octobrun's.
En espérant que la cérémonie 2009 sera aussi somptueuse et démesurée que celle de 2008 !

mardi 21 avril 2009

Clara clara @ Pena Feystare



Je l'avais annoncé ici même, et donc j'y suis allé...
Le Pena Feystare est une sorte d'établissement basque qui fait face à la cité des sciences, un bar en sous-sol avec lumière du jour en option et vue sur les couloirs du métro pour ceux qui veulent fumer des clopes. L'étage est quand à lui plutôt ambiance Flunch du sud ouest. Bon après les mecs sont pas méchants (on est fouillé trois fois à l'entrée malgré tout), et la bière est à 2,50.

Ce soir là, 6 euros la soirée pour 5 groupes, merci "arrache-toi un oeil" (nan c'est l'orga, remet ton globe oculaire à sa place...).




10Lec6, jeune groupe punk emmené par une chanteuse au look adolescent et ma fois fort crust joue devant trois personnes (10 maximum), dont la plupart font des photos donc c'est leurs amis ou ils ont un blog ou les deux. L'énergie est donc à peu près totalement absente du set, mais faut reconnaitre que sur le fond les compos assurent donc j'ai monté vite fait un bout des rushes (admirez le bassiste fantôme qui joue des riffs façon basse néanderthale des molochs) :




Les Gu Guai Xing Quiu sont plutôt graves, dans un délire musical post-grind qui fait bien penser à du Ruins, mais dans une version mise en scène façon famille tuerie (un trip Chalon dans la rue un peu louche en somme). Moi je me suis bien éclaté, mais tout le monde n'aime pas ce genre de truc (à part Mike Patton) :






Le nouveau set de Clara clara est mignon, ils utilisent pure data sur un ordi portable pourri contrôlé par un clavier maitre exhumé de fouilles antiques. Ça leur permet notamment de faire des morceaux de techno assez réussis dans le genre manchester des années 80. Maintenant c'est tout le monde debout, ce qui confère une ambiance dansante et bon enfant à l'affaire. Le problème, c'est qu'on se rapproche de par le fait d'une esthétique très-très animal collective, tant musicalement que scéniquement, et on s'éloigne encore un peu de la potion magique originale à base de poudre de deerhoof et de ligthning bold...
Pour le reste, le duo basse+batt Sabot s'est montré pas plus casse couille (pardon Charles je voulais dire rébarbatif) qu'à son habitude. Très virtuose dans son art aussi, mais bon c'est pour les mecs qui jouent Beethoven à la basse un peu quand même...

Smoke like a fish ont commencé tellement en retard qu'à leur du 1er morceau on rentrait se coucher (plus trop la frite pour du ska).
Voilà voilà pour cette belle petite soirée punk à chien avec croisage de Marion Masson là au milieu...

Par pitié !



Les mecs de Dailymotion sont vraiment salaud... sans déconner ça se fait pas d'aider un type à se ridiculiser autant.

Les mauvaises langues diront bien que certains ont fait pire au québec, mais quand-même.

lundi 20 avril 2009

Sans commentaire

L'étrange cinéma de D.Fincher




Photographie surannée, décors et grain de série TV, images de synthèse trop visibles…Le dernier D.Fincher , L'étrange histoire de Benjamin Button est vraiment naz… Mélange raté entre Titanic et Forrest Gump, on dirait du Zemeckis de comptoir. Là ou Gump traverse avec ironie l'histoire de son pays, Fincher en donne une version aseptisée où la grande histoire ne rejoint jamais la petite, un comble pour un film dont le héros est né le jour de l'armistice de la première guerre, a fait la 2° GM et a eu finalement ses 20 ans dans les 60's... Moi qui m’attendait à une bonne comédie style 80’s j’aurais tout juste eu droit à un « Chérie j’ai rétréci les gosses ». Brad Pitt, dans le rôle titre, nous annonce cerise sur le gâteau que cette comédie s’adresse aux quinqua, puisque en substance 45/50 ans est le meilleur âge pour un couple et « je voudrais me souvenir de nous à ce moment ». Le scénario lui même n’est même pas logique puisque petit dans un corps vieux il aurait du mourir grand dans un corps jeune or son corps redevient un bébé… Bref à passer très vite, surtout qu’il est long (2H45), l’avantage, vous ne verserez pas une larme.

mardi 14 avril 2009

TAG @ Grand Palais

Alors les tags au Grand Palais de quoi y retourne exactement ?




D'entrée je vous éviterai les jérémiades stériles du type "oh-non-ils-veulent-faire-rentrer-cet-art-indomptable-dans-les-musées".
Soyons sérieux. Le musée de la Mémoire des murs s'y colle déjà depuis 1987.
Dans d'autres domaines du hip hop, la plupart des b-boys n'ont pas attendus l'an 2000 pour breaker dans des comédies musicales ridicules sous les ordres de Kamel Ouali ha ha ha !

Je m'abstiens également de porter un jugement sur le choix des sélectionnés (ceux qui n'y sont pas avaient qu'à mieux travailler à l'école).



Bon y'a quand même atlas que j'aime bien, mais bon y'a pas rizot etc. N'importe comment j'y connais à peu près que dalle.

Et justement, on arrive là au coeur du sujet : la transmission.
Certains me diront bien qu'on s'en branle, mais quand même...




Pour commencer, même un néophite comme Lethal s'étonne d'aller à une expo qui s'appelle TAG (signature réalisée au marker ou au posca) et qui traite plus largement du GRAF.
Je sais pas, mais si on va à une expo de calligraphie chinoise, c'est pas pareil qu'une rétrospective sur le quatroccento italien.
En gros si vous voulez démêler les Blocks des Chromes, des Bubbles, l'aérosol du pochoir, l'institutionnel du vandal vous aurez meilleur temps de vous rendre sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Graffiti
Mais passons...



L'autre sujet sensible c'est la scéno.
Le truc pas mal, c'est la grande pièce, avec un vaste empilement de toiles couvertes d'aérosol sur, je sais pas, 200 mètres de long.
Le truc moins bien c'est la thématique "amour" sur le mur de droite.
Le truc à chier, c'est l'absence totale de détails sur les types et leurs styles, leurs techniques, et autres... On reste sur des pancarte "1984", "1994", etc., censées baliser le parcours, et des listes de noms qui me laissent un peu sur ma faim.





La palme d'or, c'est l'accrochage dégueulasse dans les pièces menant à la salle au trésor sus-décrite.
Dans le désordre : un triptyque d'un pote à Basquiat scotché au vieux gaf' noir à l'entresol (sur fond de barriérage mal empilé) ; un planche de Taki 183 en contre-jour ; une vidéo invisible sur un écran mal contrasté (agrémentés de leur enceinte de tuning à la qualité sonore douteuse).

Le commissaire d'exposition, Alain-Dominique Gallizia, est architecte.
Si vous voulez le voir en vrai, passez au Grand Palais n'importe quand, il est là tout le temps, et adore dédicacer ses bouquins.
D'un abord très sympathique, il n'a malgré tout pas l'air d'avoir "passé son adolescence à défoncer des trains".


== A.D.G en plein effet ! ==

Il ressemble plutôt à Luc Ferry et adore poser, tout sourire dehors, sur un max de photos du catalogue d'expo.
Parlons-en du catalogue, présenté comme la fameuse alternative au wikipédia cité plus haut.
Malheureusement, il n'a pas grand attrait graphique (la maquette qui rappelle un manuel scolaire d'astronomie), et c'est 10 euros la plaisanterie.

Alors bien sûr pour finir la grande question c'est : "qui a osé tager 'pénis' ou 'patcholle' sur les murs du Grand Palais". La réponse est "personne".
En revanche, pour ceux qui veulent, une planche est dispo à l'entrée, et un livre d'or A4 à la sortie.
Pour le mur on repassera...


== Oeno m'a tuer (c'est bon ça !) ==


== Taki 183, un des initiateurs du genre (après Boula 1 à Dijon)

lundi 13 avril 2009

Les recettes du Gros Besson

Bon ok ça date un poil (332872 connards l'ont vues avant moi cette vidéo), mais quand même ça fait toujours du bien, et ça permet de se divertir à peu de frais (moins cher qu'un ciné à Paris en tout cas...)



Et ouais c'est fini le temps où j'me faisais chier à écrire des vraies chroniques... tout ça c'est d'la "règle n°1", pour ceux qui savent.

Lethal journal, ou l'éloge de la médiocrité érigée au rang d'art

vendredi 10 avril 2009

Lethal ninja

Mais ouais vous ne rêvez pas c'est le vrai titre...
Avec des ninjas qui font du roller/rasoir dedans.
Octobrun's je te laisse le soin de me dénicher cette merveille dans les tréfonds du ternet !

mercredi 8 avril 2009

The wrestler ou à Lethal journal on aime le heavy metal

En ces temps de revival Hip hop au Lethal journal, parler de Heavy metal et de catch ca fait plutot mal. Ca s'appellait les années 80 quand le catch passait sur Canal. La BO met mortel dans l'ambiance, et comme d'hab Aranofsky assure plutôt bien.

Ce film est un putain de beau film, triste , touchant, sensible pour tout dire. Je ferais pas long si ce n'est que si vous n'êtes pas encore allés le voir, foncez. La déchéance d'un looser qui choisi de finir comme un Molière psot moderne , sur un ring de catch, ca vaut le détour. La caméra suit toujours Randy et c'est comme ca qu'Aranofsky nous amène à une réflexion sur notre propre rôle d'acteur dans cette société spectacle où nous ne sommes rien si nous ne jouons pas le jeu. Plus trash que Rocky Balboa qui pourtant m'avait plu ( la série des Rocky mérite d'être revue avec moins de prétention que jamais, c'est à mon sens du grand cinéma populaire) , Randy le bélier se rappelle ses jours de gloire non pas par un jeu vidéo super moderne (pourtant modèle borne d'arcade années 80) qui le confronte aux nouvelles stars mais sur une vieille NES ( 8bits) où il joue son propre personnage avec les gamins du quartier qui se montrent juste gentils avec lui, merde, quand on a call of duty, qui voudrait rejouer au WWF sur Nes. ( moi mais ca compte pas)


Lui n'affronte pas le présent donc mais le passé, passé qui revient toujours et qui finira par le/nous terasser. Octobrun's abattu par ce film

mardi 7 avril 2009

Oxmo Pucino @ CFGO

Ok donc j'ai essayé d'écrire cette chronique comme des veilles lyrics / du temps ou Lethal triomphait au M.I.C comme un mc V.I.P sous le nom codé que toi même tu sais /

1-9-9-8 l'époque bénie ou /venu de rien, inconnu de tous / Boula 1 renvoyait les rappeurs smoby sucer leur pouce...


Après j'ai su que j'y arriverais plus, donc j'ai décidé de stopper et de reprendre un débit normal, vu que jamais plus je ne pourrai égaler le niveau qui était encore le mien quand j'écrivis à Octobruns mes derniers vers légendaires :
"des rappeurs latinos / crient fort dans ma radio / "la cuenta per favor" / et autres propos retors / qui fleurent bon les senteurs / du Cuba des Cocos".

Le sujet qui nous intéresse ce jour, c'est Oxmo et son nouvelle album au titre-jeu-de-mot ma foi bien foireux ("Larme de Paix", jugez vous-même).

Donc comme j'avais gagné des places et que je ne suis pas du genre à bouder mon bon plaisir, j'y suis allé faire un tour ce soir là au Centre Barbara situé à Barbès (autrement dit CFGO pour ceux qui n'aiment pas trop les culottes et les bottes de moto).



Difficile de juger, 10 ans après... personnellement j'ai jamais trop accroché le rap français à part 2 ou 3 sons du ménage à trois et d'autres trucs perdus sur des veilles mixtapes qui traînent dans des tiroirs du 2-4. Donc selon les goûts c'était excellent ou médiocre. Ce qu'il y a de sûr c'est qu'Oxmo peut encore mettre leur fesse à pas mal de Mcs minables de la nouvelle génération, vu que son charisme son flow et sa répartie déboîtent même quand il joue jazz, variet, ou, encore pire, slam (argh !).

Voilà les gros, sur cette non-analyse je laisse la place, j'en pose une au passage à Ak47, la Tainefon production, la Mafia Jondi, Mc Bounzezen, le Leskarg Crew, Mc Kemar, Dj Pousse-disque et toute la Clique du 21. Tu peux pas test xxx

lundi 6 avril 2009

Watchmen ou la naissance du super héros politique



Octobrun’s étant toujours en province, il n’a pas pu voir « the spirit », dernier film de super héros étant sorti avant cet œuvre majeure que sont les Watchmen. Watchmen est une œuvre d’Alan Moore, aujourd’hui célèbre auteur anglais qui s’est fait virer lorsqu’il était jeune de son bahut pour avoir vendu du LSd, et qui depuis est devenu selon ses propres termes un anarcho-mystique. La Maxi série de 12 épisodes est sortie à la fin de la guerre froide en 1985. C’était alors la première fois qu’un auteur abordait de manière adulte les super héros. Mais cela va plus loin, Alan Moore dans son oeuvre s’intéresse au substrat même des surhommes à leur naissance et à leur mort. A leur implications dans les sociétés humaines. Cet ouvrage est devenu un ouvrage culte et est à l’origine de la brouille entre DC comics et Alan Moore puisque le contrat stipulait que Moore récupérerait les droits sur son œuvre quand elle serait épuisé, mais devant le succès DC n’a pas cessé de la rééditer afin que cette clause ne soit pas applicable.




Mais assez parlé de la BD, qui vient d’être par ailleurs rééditer chez Panini (pour 15 euros, sautez sur l’occaz), intéressons nous au film, les critiques que je n’ai pas lu sont apparemment enchantées par cette adaptation. Moi j’avais un peu d’appréhension car 300, le précédant film de Zack Snyder, m’avait déplu dès la bande annonce par son esthétique…
Dans les interviews que j’avais lues dans comics box et toujours sur l’esthétique, une réflexion m’avait frappé. Snyder était content que l’adaptation se soit faite si tard car grâce aux effets spéciaux et aux moyens d’aujourd’hui on a échappé à un Docteur Manhattan en collant bleu électrique, avait-il réussi au delà de l’esthétique à dépasser le kitch souvent inhérent au film de super héros ?



Franchement j’ai été scotché à mon fauteuil pendant les 2 H 40 que dure le film et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Dès le départ on rentre dans un film lent intriguant mais on quitte vite les sentiers du film d’action, pas étonnant que l’œuvre se soit révélée un échec commercial, tous les types qui sont aller voir Spiderman/Batman/IROn Man/Xmen ne sont pas capable de comprendre ce film et ont du s’emmerder sévère, car pour un fois le contexte original a été respecté ( mais ce après débat) et l’histoire se déroule donc en 1985, dans une time line où Nixon en est à son 3° mandat. Tout ça pour dire quoi qu’il faut avoir révisé son histoire récente des Etats-Unis pour apprécier cette uchronie terrifiante. Le passage qui m’a le plus emballé c’est justement le clip du début du film qui nous présente l’histoire des watchmen avant les watchmen ( qui est en fait une libre adaptations des faux extrait de livre placés à la fin des chapitres dans la BD). On y revisitera l’élection de Kennedy, la guerre du Vietnam… Le ton est donné on est emporté vers les années 60, (l’age d’argent des super héros et l’age d’or pour Marvel), Dylan et Simon et Garfunkel justement placés, percutent mieux qu’une Bande son Originale, et de fait n’ancre pas le film dans l’épique comme c’est le cas habituellement mais dans une réalité.





Avec cet ancrage sur la naissance des super héros, Watchmen pose la question de leur responsabilité et de leur pouvoir, pose la question de leur fonction mythologique dans nos sociétés post-modernes. Pour qui roule les super héros, vu leur pouvoir, il est évident qu’il ont une place politique, qu’ils sont une arme politique et vu la conjoncture c’est sur qu’ils roulent pour les Républicains voire pire. Le comédien (lointain cousin de captain América est franchement un soldat perdu d’extrême droite. Rorschach est dégoûté par le violence dont font preuve les Hommes, depuis il a décidé de répondre par la violence et est un lecteur assidu du news frontiersman, feuille de chou d’extrême droite. Il continue d’agir alors même que les super Héros sont officiellement interdits depuis 1977. C’est paria, un dangereux sociopathe. Le Hibou est un Batman qui « a déserté » comme lui repère Rorschach, il est devenu grassouillet et rangé.

La réalisation en elle-même est plutôt bonne et on voit que le réalisateur a voulu se concilier les fans au maximum, le texte est certes amputé, comment pourrait-il être autrement, mais respecté dans l’ensemble à la lettre. Le grain choisi et les costumes sont un régal et on se croit vraiment en 1985 quand on est dans la « Hibou-cave » . Le réalisation est efficace mais Snyder n’en fait pas trop, comme il l’avait malheureusement fait pour 300, il adopte ici une caméra plus posé, moins épique, tout en conservant, on est à Hollywood, le spectaculaire pour les combats . Pour moi c’est plutôt une réussite. A voir mais surtout à revoir dès qu’il sortira en Dvd ( ouaip, chez moi c’est pas évident de revoir 2 fois un film en salle obscure).