mardi 14 avril 2009

TAG @ Grand Palais

Alors les tags au Grand Palais de quoi y retourne exactement ?




D'entrée je vous éviterai les jérémiades stériles du type "oh-non-ils-veulent-faire-rentrer-cet-art-indomptable-dans-les-musées".
Soyons sérieux. Le musée de la Mémoire des murs s'y colle déjà depuis 1987.
Dans d'autres domaines du hip hop, la plupart des b-boys n'ont pas attendus l'an 2000 pour breaker dans des comédies musicales ridicules sous les ordres de Kamel Ouali ha ha ha !

Je m'abstiens également de porter un jugement sur le choix des sélectionnés (ceux qui n'y sont pas avaient qu'à mieux travailler à l'école).



Bon y'a quand même atlas que j'aime bien, mais bon y'a pas rizot etc. N'importe comment j'y connais à peu près que dalle.

Et justement, on arrive là au coeur du sujet : la transmission.
Certains me diront bien qu'on s'en branle, mais quand même...




Pour commencer, même un néophite comme Lethal s'étonne d'aller à une expo qui s'appelle TAG (signature réalisée au marker ou au posca) et qui traite plus largement du GRAF.
Je sais pas, mais si on va à une expo de calligraphie chinoise, c'est pas pareil qu'une rétrospective sur le quatroccento italien.
En gros si vous voulez démêler les Blocks des Chromes, des Bubbles, l'aérosol du pochoir, l'institutionnel du vandal vous aurez meilleur temps de vous rendre sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Graffiti
Mais passons...



L'autre sujet sensible c'est la scéno.
Le truc pas mal, c'est la grande pièce, avec un vaste empilement de toiles couvertes d'aérosol sur, je sais pas, 200 mètres de long.
Le truc moins bien c'est la thématique "amour" sur le mur de droite.
Le truc à chier, c'est l'absence totale de détails sur les types et leurs styles, leurs techniques, et autres... On reste sur des pancarte "1984", "1994", etc., censées baliser le parcours, et des listes de noms qui me laissent un peu sur ma faim.





La palme d'or, c'est l'accrochage dégueulasse dans les pièces menant à la salle au trésor sus-décrite.
Dans le désordre : un triptyque d'un pote à Basquiat scotché au vieux gaf' noir à l'entresol (sur fond de barriérage mal empilé) ; un planche de Taki 183 en contre-jour ; une vidéo invisible sur un écran mal contrasté (agrémentés de leur enceinte de tuning à la qualité sonore douteuse).

Le commissaire d'exposition, Alain-Dominique Gallizia, est architecte.
Si vous voulez le voir en vrai, passez au Grand Palais n'importe quand, il est là tout le temps, et adore dédicacer ses bouquins.
D'un abord très sympathique, il n'a malgré tout pas l'air d'avoir "passé son adolescence à défoncer des trains".


== A.D.G en plein effet ! ==

Il ressemble plutôt à Luc Ferry et adore poser, tout sourire dehors, sur un max de photos du catalogue d'expo.
Parlons-en du catalogue, présenté comme la fameuse alternative au wikipédia cité plus haut.
Malheureusement, il n'a pas grand attrait graphique (la maquette qui rappelle un manuel scolaire d'astronomie), et c'est 10 euros la plaisanterie.

Alors bien sûr pour finir la grande question c'est : "qui a osé tager 'pénis' ou 'patcholle' sur les murs du Grand Palais". La réponse est "personne".
En revanche, pour ceux qui veulent, une planche est dispo à l'entrée, et un livre d'or A4 à la sortie.
Pour le mur on repassera...


== Oeno m'a tuer (c'est bon ça !) ==


== Taki 183, un des initiateurs du genre (après Boula 1 à Dijon)

1 commentaire:

Unknown a dit…

J'ai mieux fais de faire un tour dans le 18eme tiens.