mercredi 17 septembre 2008

Howard Zinn ou le gauchisme aux Etats-unis



L’aut’ jour en matant Will hunting de Gus van sant, je suis resté scotché sur la scène dans le bar près de Harvard ou le petit génie démonte en 30 secondes la démonstration du connard qui croyait tout savoir. Pour enfoncer le clou il lui cite un bouquin de Howard Zinn. Mais c’est bien sur c’est le bouquin que je mate depuis des mois à la librairie : l'histoire populaire des Etats-Unis. Ni une ni deux je fais 400 bornes pour aller me l’acheter (on vous a jamais dit qu’il y avait pas de librairie digne de ce nom dans la Nièvre). J’ai toujours été fasciné pas les states, je crois cela tiens autant aux westerns que je n’envoyait quand j’étais gosse qu’ à ma passion pour la contre-culture depuis les sixties. Bref en ce moment c’est mon trip de me pencher sérieusement sur l’histoire ce de pays évidement largement délaissé chez nous.

Mais c’est qui ce H.Zinn ? Ca vaut le coup de le présenter parce que c’est un cas assez rare aux states il est vraiment de gauche, son travail d’historien est même largement influencé par la critique marxiste. Le livre a en lui-même une histoire avec une première publication en 1980 aux state mais seulement en 2002 ici , à croire qu’on est encore en sciences sociales au temps des vapeurs.Alors pourquoi le présenter maintenant seulement . trois raisons 1) en 2002 pas de Lethal journal et 2) il m’a pas mal scotché (surtout au départ en fait) 3) c’est un best-seller aux states et il est inconnu ou presque en France

Il va donc tout au long du livre nous proposer une histoire vue par les dissidents , les révoltés, les pacifistes, les grévistes, les noirs, les femmes, les déserteurs etc...cela a pour moi un coté très exotique, non pas par le sujet mais par l’espace traité: s’intéresser à l’histoire de l’industrialisation au XVIII/ XIX nous présente ce pays comme autrement plus complexe qu’un pays de cow-boy sauvages. On voit ainsi les résistances et les mouvements populaires lors de la guerre d’indépendance voire au XVII°, les résistances à la politique impérialiste tant au Mexique qu’a Cuba au XIX , la construction du syndicalisme et du socialisme Us, l’impact des guerres sur les mouvements sociaux et la répression parce quand on lit ce livre on a vraiment l’impression d’avoir sous les yeux un pays de facho. La police corrompue comme les juges fédéraux et les entreprises, tout l’histoire des states ne serait que l’histoire des grands groupes industriels. En gros ces groupes de puissants ont toujours cherché à diviser tous les dominer et à les amener à se faire la guerre les uns les autres, histoire pendant ce temps de brasser un max de pognon

Une version cynique de l’histoire donc, où les puissants n’ont cessé d’après l’auteur de gérer la politique des states, évidement à leur profit. Ouais, c’est vrai le monde diplo dit la même chose (d’ailleurs je pense honnêtement qu’ils ont du le conseiller).Mais se plonger dans les racines de ce pays, état par état et briser un à un chacun des mythes m’a enthousiasmé…enfin pendant un moment car

Le sous titre nous indique « de Colomb à nos jours », or sur les 770 pages du livre, les 100 premières ou presque sont consacrées à l’étude de la conquête espagnole et les 300 dernière à l’histoire depuis la guerre froide et alors là ca devient vraiment un bouquin de gauche politiquement correct. Il nes ‘intéresse qu’à la contre-culture officielle et académique (rien sur les punk par exemple ou sur l’influence du hip hop). C’est limite s’il ne dit pas du bien de l’URSS, de Saddam etc…Et puis une détestable habitude de faire l’histoire avec des si, genre si on avait pas bombardé on aurait pu… alors certes on aurait pu mais c’est pas ce que je te demande de penser à ma place, moi bordel j’ai payé ton bouquin super cher(28 E) pour avoir de l’érudition de la vrai pas une ratatouille de pensée prédigérée que j’aurai pu trouver chez Mermet ou Ramonet. Et puis des incohérences, il critique bon nombre de grands démocrates et encense Ben Affleck et Matt Damon venus critiquer la politique sociale des states à Harvard. Si on peut remettre en cause certains personnages évidement, c’est pas pour les remplacer par des star de bas étage qui s’engagent pour n’importe quelle cause humanitaire à la con


Bon donc si vous savez pas quoi lire déchirez le livre en 2 et demander une réduc à votre libraire

1 commentaire:

Rlg_ a dit…

ouah ben ça m'rappelle la pluri tout ça !
Merde au fait faut qu'on s'voit pour terminer notre exposé sur les canuts (tu sais, "les ouvriers lyonnais de la soie")...