mercredi 3 juin 2009

Retour sur Villette Sonique 2009

Bon Villette sonique y'a pas à dire c'était bien... et je ne dis pas ça parce qu'on me paie pour le dire (ça c'est sur y'a pas trop de places gratos qui circulent... hum...).

Vous n'en verrez cependant pas la couleur sur la LethalTv, vu que le premier soir les appareils photos restaient au vestiaire (enfin surtout les gros comme le mien), et qu'après je me suis démotivé...

Bref, beau festival quand même (comme chaque fois), bien qu'avec une affiche quasi-entièrement pompée sur le Primavera de Barcelone (enfin y'a pas de miracles non plus).
Du rock n' roll beaucoup, du vrai, avec des vrais db, de la vraie sueur, de la vraie bière (à prix fluctuant cependant selon les lieux)...

MERCREDI A LA GRANDE HALLE /


>> JESUS LIZARD :


Un chauve et poilu qui se tire sur la nouille, crache partout par terre, slamme sans cesse, déchire des t-shirts qui sont pas à lui, fais des pompes en chantant avec le micro dans la bouche, ou laisse un grand type chanter un couplet à sa place, ça fait chaud au coeur... personnellement j'étais encore trop petit quand Iggy faisait ça avec les Stooges (avant de devenir une couille molle qui traine avec des écrivains foireux en parka).


>> SUNNO))) :



Les barbus encapuchés font jubiler ceux qui aiment les "notes qui font vibrer l'anus" comme aime à le dire le bassiste de Clara Clara...
Pour les autres (dont le chanteur de Jesus Lizard), on oscille entre scepticisme et haine, comme illustré par les commentaires de la vidéo sus-encapsulée. Je cite :

"Maxpow33r (il y a 10 heures) : so when does the song start?"
et
"blanknimrod (il y a 4 jours) : j'aimerais le savoir aussi. C'est une honte."

Bref, un magma de fréquences à haut volume pendant 2h30... à expérimenter live pour ceux qui veulent finir avec des acouphènes pour la vie (un vrai bonheur Lethal vous le dira).

>> MEN WITHOUT PANTS :
Dan the automator a connu de plus glorieuses heures. Entouré d'un sosie foireux de Dee dee Ramones, il essaie de mettre l'ambiance en première partie, avec un rock pompier et pas bien passionant, mais ça ne prend pas. Un groupe qui manque tellement de saveur que je ne vous ferai pas l'affront d'en diffuser un extrait ici.

JEUDI AU CABARET SAUVAGE /

2e soir, changement d'ambiance : la bière passe de 5 à 8 euros la pinte et les grunges trentenaires façon Boris Jacquin laissent place à des baby rockers en jean slim qui ont réussi à décrocher la permission de 22 heures. Quelque part dans un coin, Julien "SuperMonAmour" C. essaie de réhabiliter les chaussures bateaux et l'imper de pervers (ou alors il essaie de lancer une mode... ou alors il est là incognito pour exhiber ses parties... ou alors il a booké Ariel Pink pour un gros paquet de blé et vient voir si tout se passe bien...).

>> ARIEL PINK



Parlons-en de Ariel Pink. Encensés par une presse de lèches-bottes pour qui la révolution indé ne tient depuis 3 ans qu'à Animal Collective (que je ne déteste pas par ailleurs, mais enfin...), ce groupe s'avère déployer des trésors d'imagination pour nous servir des morceaux dégueullasses lorgnant tantôt vers Inxs, tantôt vers un rock prog baveux, tantôt vers les Beach Boys. Au final, l'attitude du chanteur évoque surtout Louis Bastard Napoléon en pleine démonstration de scandale dans sodome & mogore (pour ceux qui connaissent). Bon de toute façon on ne peut pas parler d'un auditoire déchaîné pour ce set à Villette sonique, donc passons à la suite...

>> BLACK LIPS



Je suis peut-être un vieux con (sans doute même), mais voir un guitariste claquer un renard au beau milieu d'un titre, et enchainer 45 minutes de show comme si de rien n'était, ça me choque. Enfin, quoi de plus normal pour la génération Pete Doherty me direz-vous... gloire au roadie qui s'est coltiné le ramassage de vomi à la fin du concert (ça doit se revendre sur e-bay).

Une bonne énergie rock n'roll sur certains morceaux, sinon des slows assez chiants, et un blonde à gros décolleté au premier rang, comme la vidéo de Kidi (Rocknrobot) le souligne justement (hey baby, sexy cette odeur de vomi, nan ?). Moi ça m'évoquait les Artic Monkeys (la musique par la gerbe), mais je suis un inculte, donc bon...


>> LIARS

Ces dernières années, on ne me casse pas les couilles qu'avec Animal Co. Non, il y a aussi les Liars. Merveilleux les Liars mwoyez. Drums not dead et tout.
Donc voilà c'est vrai que c'était pas mal (au détail près que j'ai du mal quand deux connards suant et laids veulent se coller à moi en se roulant des pelles, le trip "on se galloche au milieu du pogo", c'est toujours plus romantique dans un pub SFR).
Mention spéciale aussi au connard qui fonce une pinte à la main en direction de la fosse, déversant sur des vêtements non consentants le précieux nectar (au prix que ça coute, bordel).

Et c'est sur cette phrase de vieux réac' que s'achève la plus longue chronique de Lethal. En vous remerciant...

PS : c'est une honte, mais j'ai raté tous les concerts gratos du week-end (c'était la LethalParty annuelle à Decizes). En même temps on a bien rit avec Rasta.
Enfin pour mémoire, y'avait encore Lightning Bold, Omar Souleyman, Deerhoof, Dan Deacon (le plus beau festival parisien on vous dit)...





Cherchez Little John dans la foule...



Aucun commentaire: