Samedi 14 juin - Cité de la Musique
Ça faisait plusieurs mois que je m'étais résolu à aller voir cette adaptation du Petit Poucet, composée par Aperghis et interprétée par les jeunes et vaillants Belges d'Ictus (enfin jeunes et vaillants pour un ensemble de contemporain... c'est pas non plus des punks).
Déjà en 2006, j'avais récupéré le cd de "Avis de Tempête", un bel exemple de cut-up électronique et de chaos instrumental. Depuis ça, je m'étais fait la représentation mentale d'un compositeur super-de-son-temps-qui-a-l'âge-de-ma-mère, et était à l'affut d'une représentation pas trop loin de chez moi. Dernièrement, j'avais bien eu écho d'un truc d'Aperghis, auquel participait Jean-Christophe Feldhandler (Dieu de la guitare préparée et de la baguette chinoise), mais c'était plus dans les environs de Strasbourg si mes souvenirs sont bons.
Bref, rentrons dans le vif du sujet car tout le monde s'emmerde...
Pour faire les choses bien on commence par arriver 10 minutes en retard, et ouais, mes souvenirs de chargé de communication dans le milieu mentionnaient un "quart d'heure rémois", mais c'est sûrement parce que les concerts avaient lieu à Reims...
On a plus le droit aux places centrales, mais au balcon foireux généralement réservé aux étudiants avides de découvrir des chefs d'œuvres en live, en tête à tête avec un poteau. Du même coup, exit l'octophonie et toute la finesse de la diff' assurée par Sébastien Roux... dommage.
Pour être poli, on refile un pourliche au type qui nous a placé, mais visiblement c'est pas l'usage et il nous regarde bizarre... nous on voulait bien faire, c'est pas pour la jouer on habite à Montmartre. Une fille nous enjoint ensuite d'aller nous coller un peu plus au fond de la galerie. On lui donne rien et du coup elle à l'air vexée... les pourboires, ce genre de trucs, c'est comme les vernissages, j'y arriverai probablement jamais.
Donc on s'assied, on regarde et on écoute... niveau visuel, un écran gigantesque semble bloquer depuis 10 minutes sur la même image. On est loin des habituels mixs épileptiques de Vj's des caves de la capitales. Côté instrumental, je note quand-même que les percussionnistes jouent des partitions de frottement de tables, rien que de très habituels dans le milieu contemporain, mais j'avoue que ça m'apparait bien incongru et peu justifié. Pour ce qui est de l'électroacoustique, ça module des voix en trois langues, d'aigu à grave, avec l'habituelle cohorte de filtres, le tout sans doute sous MaxMsp.
Et, comme souvent, le résultat s'apparente à du Aphex Twin / Daft Punk / Sauf que personne danse...
Mauvaise entrée en matière donc, mais, petit à petit, le conte se délie, l'écran s'anime, les arrangements s'arrangent et le tout prend forme ("fait sens", comme on dit dans le milieu). Je vous épargne les considérations philosophiques, qui finiraient d'appesantir mon propos, mais vers la fin, j'en suis quasiment à trouver ça génial.
Là, les lumières se rallument, on applaudit une heure et on quitte la salle.
21h15
Dehors, il fait jour, pour un long moment encore.
Et voilà, 17 euros de consumés.
Bon, on va pas faire les raboins, c'était quand même pas mal.
Simplement, la prochaine fois, on essaiera d'arriver à l'heure...
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